La revue Sensations incarne à elle toute seule la modeste ambition de ce blog: montrer à quel point sont reliés la culture populaire et les mouvements artistiques d'avant-garde. En l'occurence ici, la petite revue de cul et le surréalisme. Car qui niera que les photos scannées ci-dessous ont un lien direct avec le surréalisme? On croirait du Hugnet, du Bellmer à chaque page.
Un strip-tease de momie, un photomontage de jambes titré "Introspection", une femme nue dans le sable qui semble morte, une sirène éventrée aux ciseaux (!!!)... Chacune de ces photos mériterait une publication sur papier glacé et pourtant tout le monde semble s'en balancer comme de la culotte de Christine Boutin dans une vente aux enchères d'antiquités gréco-romaines.
On imagine mal les acheteurs des années 40 ramenant chez eux un exemplaire de ce magazine pour se procurer quelque frisson érotique et pourtant, cette revue comporte un nombre de numéros assez élevé (même si les bizarreries de ce genre ne se trouvaient pas dans tous les numéros). Comme quoi il a bien du trouver son public...
De même que le lettriste Isidore Isou prêtait sa plume à des revues populaires comme V magazine, il semblerait que des photographes et des dessinateurs à l'imaginaire foudroyant ait trouvé une place à leur art dans les poubelles de la culture, à savoir les revues légères. Eh bien, vive ces anonymes qui nous enchantent encore, plus de 60 ans plus tard!
Sensations n°13. Gérante: Mme Azarian, Imprimerie spéciale Sensations, semptembre 1949
Un strip-tease de momie, un photomontage de jambes titré "Introspection", une femme nue dans le sable qui semble morte, une sirène éventrée aux ciseaux (!!!)... Chacune de ces photos mériterait une publication sur papier glacé et pourtant tout le monde semble s'en balancer comme de la culotte de Christine Boutin dans une vente aux enchères d'antiquités gréco-romaines.
On imagine mal les acheteurs des années 40 ramenant chez eux un exemplaire de ce magazine pour se procurer quelque frisson érotique et pourtant, cette revue comporte un nombre de numéros assez élevé (même si les bizarreries de ce genre ne se trouvaient pas dans tous les numéros). Comme quoi il a bien du trouver son public...
De même que le lettriste Isidore Isou prêtait sa plume à des revues populaires comme V magazine, il semblerait que des photographes et des dessinateurs à l'imaginaire foudroyant ait trouvé une place à leur art dans les poubelles de la culture, à savoir les revues légères. Eh bien, vive ces anonymes qui nous enchantent encore, plus de 60 ans plus tard!
Sensations n°13. Gérante: Mme Azarian, Imprimerie spéciale Sensations, semptembre 1949